Déjà, dans celui d'hier, j'oubliais l'inoubliable, ce qui nous a laissé le plus grand vide, tant à Bertrand qu'à moi, aussi bien sens propre qu'au figuré. J'ai nommé la musique. Pour nous, enfants de la génération numérique, devant notre clavier, la normale est d'avoir du "son" dans les oreilles, et c'est vraiment quand nous devons nous concentrer que nos hauts-parleurs ont droit a un repos bien mérité. Ici, durant les deux premières semaines, que dalle, vraiment que dalle ! C'était dur, on a du ruser pour pouvoir en écouter -là, pour le coup, je signifie bien écouter, pas entendre. Récupérer un casque audio, et constater que la plupart du temps, radioblog et deezer fonctionnent chez moi m'a permis de me ressaisir. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des sites plus ou moins complets où l'on peut écouter gratuitement de la musique, sans possibilité, du moins à mon niveau en informatique, de télécharger. En quelque sorte des radios à la carte. J'espère bien que la conservatrice commission Olivennes ne va pas détruire tout ça, ils font déjà bien assez de conneries. En revanche, chez Bertrand, c'est beaucoup plus aléatoire, avec une tendance marquée au refus. Heureusement, il avait emmené un petit lecteur MP3, contenant dans son petit coeur fragile quatre albums téléchargés (illégalement). En même temps cela nous a permis de découvrir ces groupes, et nous irons les voir en concert si notre route a la chance de croiser leur tournée, voire offrirons leurs albums (alba, c'est vraiment moche...) à des amis. Mais c'est un long débat, d'autres défendront la liberté bien mieux que moi. Toujours est il que nous n'avons pas de musique dans nos chambres respectives, mais bon, ça va mieux, Bertrand n'a plus besoin de chanter nos chansons fétiches -ses goûts sont globalement inclus dans les miens, tant mieux- pour nous remémorer le bon temps. Que ceux qui connaissent mon Assurancetourixisme, rassurez-vous, le vide n'était tout de même pas assez profond pour que Bertrand me laisse chanter.
Sinon, question pollution, c'est quand même pas trop ça à ce que je lis. Ce doit être parce que j'ai grandi dans une ville dont les alertes oranges alimentent souvent la pauvre actualité de l'endormi mois d'août que je n'ai pas senti la pollution. En revanche, j'ai pu remarquer que les emballages ne sont presque jamais individuels, et ils vendent les produits d'épicerie (sel, sucre, riz, farine, plus la lessive) au moins au kilo, dans du plastique de mauvaise qualité.
Enfin, quelques mots pour illustrer la peur des patrons. Hier, ma collègue Dhanalakshmi, jeune, agréable et élégante (ça n'a rien à voir, mais ça me fait plaisir de penser à elle), a eu le bonheur de s'assoupir quelque minutes sur une table. Nous sommes plusieurs a l'avoir vue, en souriant, sans que cela ne la gêne par la suite. En revanche, aujourd'hui, pour voir sa réaction, je lui ai prétendu que ma tutrice l'avait aussi vue, sans se fâcher pour autant. Elle a tout de suite rougi, comme j'ai du rougir le jour où Maman avait vu remonter dans les toilettes l'emballage des Mars que mon frère Bruno et moi-même avions volé dans les réserves familiales, interdites d'accès (Bruno, t'en rappelle-tu ?). C'est incroyable, cette tutrice est pourtant très gentille, et si parfois elle donne des ordres, c'est parce que c'est son boulot. Dhanalakshmi -je précise son prénom pour que vous sentiez la difficulté de les retenir- était vraiment soulagée quand, rigolant, je lui ai dit que c'était pas vrai.
Et, beacoup plus triste, j'ai vu aujourd'hui un moustachu rentrer chez lui, caché derrière des vitres fumées, son fils à la place du mort. Je l'entendais klaxonner devant son portail, sans trop comprendre pourquoi, jusque voir un autre moustachu lui ouvrir le portail, en s'excusant presque de ne pas avoir su couru plus vite. A moins que lui et son fils soient handicapés, un des deux aurait quand même pu y aller ! C'est malheureusement pas très étonnant, mais reste néanmoins choquant.
Ah oui, avant d'oublier et de devoir poster un piteux Ajout aux ajouts à différents posts précédants, il semblerait que l'Inde a encore de belles montagnes à gravir, dont celle de l'alphabétisation -les illettrés indiens sont beaucoup nombreux que leurs consorts chinois. Vivre à Bangalore, qui plus est en compagnie de scientifiques déforme sérieusement la perception que je me fais de la réalité indienne, malgré tout la bonne volonté du monde. En parlant de monde, ceux qui désirent approfondir liront l'intéressant article de mon quotidien en ligne favori, Nuages sur l'économie indienne
1 commentaire:
Aucun souvenir du tout de cet episode, mais j'imagine bien ;)
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