mardi 20 mai 2008

Sécurité routière : les Indiens en avance (par Thierry)

C'est l'histoire d'un ticket président-grand père et ministre de l'intérieur-chien fou, elle se passe en Inde mais aurait bien pu se passer ailleurs. Le premier déclare qu'il ne veut plus voir de jeunes qui pourraient etre ses petits-enfants mourir sur les routes de son beau pays, le deuxième, fait la une du 19h TI1 (Television Indienne numéro 1) -leurs infos sont décalées, parce que les films bollywoodiens durent plus longtemps que Navarro- en déclarant que lui, et bien il agit, qu'il s'est rendu compte qu'il faut faire de la prévention mais aussi de la répression, que grace à lui, les chauffards allaient voir ce qu'ils allaient voir et qu'il ne pensait à devenir président pas qu'en se taillant la moustache.

Malheureusement pour eux, dans les années 70, les radars automatiques n'existaient pas encore. "Je n'en ai cure", tonne le ministre de l'intérieur, "moi je vais trouver personnellement ma solution". Laquelle a été de faire construire des ralentisseurs dans toutes les communes, de préférence de forte pente (en France, elle est limitée), pour bien obliger les voitures et autres autos à piler avant. Sans oublier, bien sur, de passer en ouverture du 19h de TI1 avec un T-shirt NYPD en train de suer pour construire le premier de ces ralentisseurs du combat pour la vie (c'est sa femme et plus proche conseillère qui a trouvé cette expression, avant qu'elle ne s'enfuit avec un célèbre publicitaire pour piments). Problème : où trouver le matériel pour faire tous ces ralentisseurs ? "J'ai une réponse personnelle à tout", assure-t-il. Puisque l'Inde qui se lève tot va au travail en voiture, en moto ou en auto, on n'a qu'à prendre des pierres sur les trottoirs pour faire ces ralentisseurs de la liberté. De toute façon, sur les trottoirs ne traine que la racaille qui ferait bien de manger du piment pour se remettre dans le droit chemin, et qu'il va karcheriser avec de l'eau au henné pour qu'on les reconnaisse bien.

En toute objectivité, cette solution n'était pas la meilleure : ici, sous les pavés, pas la plage, mais des fossés qui servent de poubelle. Je comprends qu'ici l'islam fasse recette : deux bières de trop et c'est mangé par les rats qu'on finit.

Voilà pourquoi il est très difficile de dormir dans les bus indiens.

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