C'est très à la mode en France...ici non, vous l'aurez deviné. On voit de temps en temps la mention "eco-friendly" sur des emballages, mais c'est à peu près tout. Le réchauffement de la planète ne préoccuppe pas trop les Indiens, par contre, ils sont fiers de leurs arbres et animaux (normal, ils sont hindouistes et un peu bouddhistes), et les protègent pas si mal. Ils ont interdit les montreurs d'animaux dans les cirques et dans la rue, avant ça se faisait beaucoup avec les singes, éléphants et serpents. Les animaux ainsi récupérés sont mis dans des zoos tels qu'on en a vu un, au plus grand bonheur des enfants et autres touristes.
De manière générale, le gouvernement est assez conscient des problèmes, et essaye de maintenir le développement énergétique, si important pour la campagne, en ne relachant pas trop de CO2. Du coup l'électricité reste assez chère, et dans les villages, les gens crament du pétrole (c'est ce que j'ai pu voir, et surtout lire). On comprend aisément lesdits villageois. De plus, le gouvernement indien a misé sur un développement par l'éducation, par les services, moins gourmand en énergie que le développement par l'industrie, méthode chinoise. C'est très étonnant, et très émerveillant, de voir des petits gamins parler bien anglais, sans trop d'accent. Mes collègues m'ont dit que c'est seulement dans les campagnes reculées que les écoles en langue locale font le point, sinon tout le monde va à l'école anglaise. Bangalore est l'archétype de la ville de services, je n'ai pas vu une seule usine, et ce n'est pas très pollué, il n'y a pas encore trop de voitures. Les auto-rickshaws ont des moteurs de mobylette, polluants mais petits. Pourtant, la ville a doublé de population en 5 ans (croissance la plus rapide en Asie), elle devrait donc etre saturée. Par contre, Mumbai est plus industriel, plus congestionné, donc beaucoup plus pollué. Et quand Tata aura fabriqué ses Nano, voitures à 1500 euro, ça fera des dégats.
Mais meme à l'Institut, havre d'éducation, les gens laissent les lumières allumées tout le temps, sans comprendre que c'est du gachis, et, plus surprenant, sans penser aux villageois à qui cette électricité manquera. En meme temps, je peut encore entendre mon père raler contre les lumières allumées partout dans la maison en rentrant du boulot le soir. De 5 à 10 ans, j'ai bien du entendre le sempiternel "C'est Versailles ici" un soir sur deux. Ca a marché, maintenant j'éteins en sortant, mais il faut se rendre compte que ce qui nous parait naturel maintenant ne l'était pas il y a encore une demi-décennie.
Par contre, dans les campagnes, les restaurants sont éco-responsables à l'extreme : ils mangent avec les mains dans ce qu'on pourrait appeler assiette, mais qui est bien plutot une feuille de papier journal ou de bananier. Bien me direz-vous, mais en fait c'est mieux que ça : les zébus se chargent de manger le bananier aussi bien que le journal, écologie industrielle, rien de mieux à Boston.
Pour conclure, lieu commun : la lutte contre le réchauffement climatique reste un combat de pays riche, alors que la préservation de la nature a des effets beaucoup plus visibles, et semble plus importante ici.
PS : je n'ai pas d'accent circonflexe ni de tréma sur ce clavier, pourtant je l'ai basculé en azerty. Désolé pour les puristes !
Re-Bonjour tout le monde !
Il y a 7 ans
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