mardi 27 mai 2008

Coorg et thé (par Bertrand)

Nous avons profité de ce weekend pour aller à Mercara, dans le district de Coorg (prononcer Courgue), dans les montagnes du Karnataka, au sud-ouest de Bangalore. Le voyage durait 5h, ce qui nous a fait arriver à Mercara à 4h45 samedi matin, juste à temps pour voir le lever du soleil. C'est classe mais ça fait quand même un peu tôt. On était huit en tout : Thierry et moi, Elodie, Anitha, Lucie, Rachid, Kamel et Nico.

Après avoir épluché les hotels du Lonely Planet sans succès, on a trouvé une agence de tourisme qui nous organisait le weekend et trouvait une maison d'hôte pour dormir. C'était vraiment un heureux hasard pour nous. La maison se situait dans les faubourgs de Mercara (dans la campagne quoi). C'était une maison bleue adossée à la colline. Nos hôtes étaient très aimables, la femme cuisinait pour nous (c'était bien bon même si un peu trop copieux) et le mari nous a accompagné au trek du dimanche.



Le samedi, un taxi nous a promené dans les endroits à voir : une réserve d'éléphants, un parc en bambous et un village tibétain.
La réserve d'éléphants n'était pas très grande, on a traversé une rivière en bateau, on a vu un éléphanteau et deux éléphantes faire leur toilette (c'est toujours impressionnant de voir des éléphants !), puis on a esquivé la balade à dos d'éléphant et on a retraversé la rivière en passant sur les galets. Cette rivière était remplie de crocodiles, enfin c'est ce qui était écrit sur un panneau...
Le parc était un jardin d'enfants, tout en bambou, avec des cabanes, un pont en liane, des balançoires et des cervidés à caresser.
Enfin le village tibétain. En fait des migrants tibétains se sont installés là dans les années 60 et le gouvernement du Karnataka leur a donné 7 ha pour eux. Ils ont alors construit un complexe de temples bouddhistes, appelé Golden Temple car la plupart des sculptures et toits sont plaqués or. Un temple tibétain ça change pas mal des temples hindous. C'est plus grand, plus coloré mais la pierre est bien moins travaillée. Ils préfèrent la peinture à la sculpture. Et bien sûr il y a des Bouddhas, en or en plus. En plus des photos qu'on a prises, vous pouvez admirer l'intérieur des temples sur ce site.



Le lendemain on se levait à 6h pour un départ 7h pour un trek dans les montagnes. Cependant à 7h on apprend qu'en fait on part à 9h. Ca fait plaisir de se lever tôt...
Pour le trek, on prend le bus. C'est un bus fait, je pense, pour les gens qui travaillent dans la montagne car il n'y en a que deux par jour, un qui nous amène à 9h et un autre qui nous ramène à 17h.
On a marché dans la montagne, à travers les plantations de café, mais on n'a pas vu de plantations de thé (en fait le titre de l'article est un jeu de mot légumineux, rigolo non ?) car le thé est plus difficile à entretenir, du coup ils sont spécialisés dans le café (qui est vraiment doux et bon).
On a pu admirer la vallée dans la brume, on a goutté du miel artisanal (lui aussi doux et délicieux) et enfin on s'est baigné dans la rivière.

On a aussi fait connaissance avec quelques habitants de la forêt : les sangsues. Thierry et moi n'avons pas échappé à leur soif de sang frais. Même si leur morsure est indolore et parfaitement inoffensive (les sangsues sont nos amies, elles aident à fluidifier le sang et ne transportent aucune maladie, sauf en Afrique qui n'a décidément pas de chance), la substance anticoagulante qu'elles nous inoculent donnent à la plaie une allure sanglante. Et puis quand on sait que la sangsue se nourrit pendant six mois avec le sang absorbé, on se dit que ça vaut le coup de donner son sang.



Ce weekend était l'occasion de voir la campagne indienne, de voir comment vivent les gens dans les montagnes. Bien sûr cette région de l'Inde est riche (l'état du Kerala à 50 km de là est le plus riche d'Inde) mais quand même ça donne une idée. La plupart des maisons ont l'électricité, quasiment tout le monde à un téléphone portable, plus pratique que le fixe. De plus les routes sont en assez bon état, goudronnées; il y a vraiment beaucoup de bus, des bus inter-villages mais aussi des bus de ville, qui permettent par exemple de se rendre dans la montagne. C'était aussi le cas à Udipi la semaine dernière. Ensuite il y a énormément de cultures : café, banane, mangue, riz, maïs. Vraiment ce coin de l'Inde ne paraît pas trop sous-dévéloppé (à l'exception de la présence de nombreux mendiants et sans-abris). Ca n'a rien à voir avec la Guinée. Mais il paraît que la vraie misère est dans le Nord et dans les grandes villes. On la verra bien assez tôt.

En attendant jetez un oeil sur les photos : http://picasaweb.google.fr/getzze/Coorg

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