Je mets cet article en ligne grâce à Audrey, qui m'a écrit hier "et vous travaillez pas le dimanche, tu dois être en train de te balader là, j'irai faire un ti tour sur votre blog demain, histoire de voir si vous avez eu de nouvelles aventures". Tu as raison, Audrey, on ne bosse pas le dimanche, contrairement à un bon nombre de chercheurs locaux.
On a laissé nos rêves de 10h de bus pour aller visiter les merveilles de villes alentours, pour mieux finir de visiter Bangalore.
Il existe un tour de la ville en bus, mais il dure 5h30. La ville est grande...On a donc décidé de nous rendre par nous-mêmes aux 6 arrêts de ce bus en auto, un par un. Le premier samedi : Bangalore Palace. Très beau bâtiment, admirez par vous même.
L'entrée coûte deux fois plus cher pour les étrangers, soit 3 euros, dans ce (faible) prix est compris un guide anglophone et compétent juste pour nous deux. Il nous indique d'emblée que le palais appartient au roi de la région, sans nous préciser qu'il ne gouverne plus du tout (avant si, les Anglais s'appuyaient sur les rois locaux). Ce palais a 110 ans, et le roi actuel est, à 55 ans, le 26ème de la lignée. On lui fait remarquer que 26 rois en 110 ans, ça fait pas longtemps de règne chacun, mais il nous maintient "Yes, 26th king". De rapides recherches ont montré que la lignée a commencé au 15ème siècle...
Il était pieds nus, et moi, pour me rafraîchir, ai décidé d'en faire de même. Ce n'était pas de son goût "You can put your chalis. This palace is sacred for us, so we don't wear shoes, but you you can wear chalis." Il était effectivement très enthousiaste à propos de ce palais, il fallait l'entendre s'extasier devant les miroirs belges, les papiers peints japonais, les mosaïques espagnoles ou les colonnes d'un seul tenant "One piece stone. One piece stone. No junction. No junction. Look ! Look !" Mais honnêtement, sans que ce palais soit aucunement sacré pour nous, il y avait de quoi être enthousiaste. Le tout était et majestueux, plein de marbre, et de bon goût, avec de jolies arches et cours intérieures.
On sort chauds mais ravis dudit palais. Direction Mahatmah Gandhi Road, grande artère de la ville. Là on se rend compte de l'occidentalisation de la ville, de la fascination qu'exercent les magasins occidentaux. Il y avait bien de nombreux marchands de tapis ou de saris en soie, qui essayaient de nous faire acheter quelque chose en déballant la moitié de leur stock pour qu'on voit comme c'est beau, mais c'est dans un supermarché qu'on a fini notre journée, à manger un sandwich et acheter quelques victuailles. Finalement, rien de très nouveau dans ce quartier, même pas les jus de fruits frais aussi bons que prévus ou les gros touristes blancs, en short alors que ce n'est pas du tout la coutume.
Le lendemain commence par une longue panne d'électricité, fuie chez un marchand de fruit de rue ("de rue" s'applique au marchand, pas aux fruits). Pour nous faire acheter plus, donc gagner plus, l'adolescent nous a fait goûter presque tous ses fruits. Tactique gagnante, ils sont très bons ! Ensuite, visite du grand parc de la ville, inintéressant, le riz soufflé acheté et la joie des enfants jouant avec des ballons de baudruche mis à part. Ensuite s'offre à nous Vidanha Soudha, le parlement, but de notre visite. De jour, cela ressemble à un gros bâtiment majestueux, dont les 300.000 euros annuels d'entretien paraissent démesurés pour la région (à comparer avec les 150.000 euros de la construction...). Mais, éclairé tel qu'il l'est le dimanche et les jours fériés (merci wikipedia, pas merci le chauffeur d'auto qui nous a prétendu le contraire), c'est autre chose.
Cette photo est à la fois trop et pas assez zoomée : on ne voit pas le bâtiment en entier, mais on a du mal à distinguer la finesse de la chose. Ce n'est pas très grave.
Malheureusement il est impossible de rentrer voir dedans ce qu'il s'y passe.
La journée se finit dans un bar "neuilléen", recommandé par le Grec de mon institut. On y a mangé du boeuf, beaucoup de boeuf, et bu de la bière, un peu de bière, au mileu de filles qui dévoilaient leurs épaules -ce n'est pas non plus la coutume-, et de fans de cricket -là par contre c'est la coutume. Dont nos voisins, qui nous ont bien aidé ("is it beef ? is it spicy ?"), nos deux premiers Indiens sans le fameux accent indien. Un fort accent américain le remplaçait.
Prochain week-end : on bouge, peut-être voir le grand-frère de Bangalore Palace, à Mysore, deuxième ville de la région.
1 commentaire:
Dans les bars neuilléens, les djeuns boivent des cocktails ou des kirs, pas de la bière ;o)
Si non, j'aime beaucoup vos tribulations que je lis quotidiennement (oui, je les relis quand vous ne postez pas ... ). Mon stage se passe bien, il y a des tournois de PES organisés à midi et après le boulot, ça ne me change pas beaucoup de l'x ;o)
à très vite
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