samedi 26 avril 2008

Quelle perspective (par Thierry)

Je vous rappelle que le but de mon stage est de refroidir des atomes de rubidium. Et comme on envoie des lasers qui vont refroidir seulement les atomes de rubidium (oui,éclairer avec un laser peut refroidir, très bien même), il ne faut pas qu'il y ait trop d'atomes d'autres espèces pour donner de leur chaleur aux atomes de rubidium, d'où la nécessité de faire un bon vide dans le petit endroit où sera placé le rubidium. Pour cela, deux semaines de procédure sont nécessaires, d'abord on enlève la majorité des particules avec une pompe normale, puis on chauffe pour décoller des parois celle qui restent, puis on re-refroidit pour recoller les rares qui, telles John Rambo, ont survécu à ce traitement de choc. Mais s'il y a une coupure de courant pendant ce temps, la pompe arrête de fonctionner, et, dépression oblige, toutes les particules qu'on s'est échiné à foutre dehors reviennent en courant. Quel malheur, il faut donc fermer d'urgence la vanne d'entrée de la pompe ! Et au lieu d'avoir un simple contrôle électonique du type de ce qu'on voit dans les centrales nucléaires (quand il y a du courant, un petit moteur tient la vanne ouverte, et sinon elle tombe toute seule sous l'effet de la gravité), ils ont trouvé plus rigolo de nous faire nous relayer à trois pour surveiller 24h/24 la pompe, et nous précipiter pour fermer l'arrivée d'air le cas échéant. Chouette, ça me laissera du temps pour lire et mettre ce blog à jour au taquet comme aujourd'hui.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Des particules, ça va vite à pénétrer dans un endroit où il y a presque le vide ... Comment fait-on pour courir encore plus vite qu'elle, le jour (et même la milliseconde) où il y a une panne d'électricité ?

Anonyme a dit…

Deux hypothèses :
-soit la pompe a un peu d'inertie
-soit, en sachant que la vitesse des molécules à température ambiante est de l'ordre de la petite dizaine de mètres par seconde, sachant que durant les trois secondes pendant lesquelles la vanne est ouverte, il faut qu'à un moment donné, leur vecteur vitesse pointe vers le trou qui doit être petit, ça ne fait pas tant de molécules qui ont le temps de rentrer. Si on est assez réactif

T'auras deviné que c'est Thierry qui te répond, et moi j'ai deviné que c'est Papa.

Anonyme a dit…

apres rapide calcul, en supposant que la pression dans la chambre a rubidium reste negligeable devantl la pression atmospherique, en dix seconde, la pression a l interieur devient dix mille fois la pression atmospherique => hypothese tres fausse, il doit donc y avoir une inertie de la pompe, qui tourne tout de meme avec des moteurs.

Anonyme a dit…

Bah, tu dois bien avoir une valve dans un coin, plus ou moins étanche, qui laisse passer les particules que dans un sens, non ? (En fiat, je sais meme pas si on peut faire une pompe sans valve ou équivalent).
Et l'électricité, c'est tes bras qui pompent.
Quand ça s'arrête, tu perds un peu, mais pas trop.