lundi 16 juin 2008

Encore un bon week-end (par Thierry) !

La poisse ? Connait pas. Nous on a l'huile. Tout roule, tout glisse comme sur des roulettes bien graissée. L'Inde, de manière générale, on adore, mais vous le saviez déjà. Là je veux parler plus particulièrement de la météo, toujours aussi souriante. La semaine dernière, le Kérala au sec. Le Kérala, c'est la côte ouest, là où il y a la mousson. Et bien, pour ce week-end, en compagnie d'Elodie, on s'est dit qu'on allait continuer à jouer. Toujours la côte ouest, toujours une ancienne colonie portugaise. Plus célèbre que Cochin, j'ai nommé Goa.

Qui dit Goa disait hippies, qui dit Goa dit rave-parties maintenant. Et bien, on a vu Goa, et on l'a vue sans frénésie. Des gens simples, une ville plus animée le soir que ses consoeurs, mais loin du faste qui la convulse entre Noël et Nouvel An. Plus authentique, peut-être, moins singulier, sûrement.

Pourtant, on pouvait percevoir la différence d'avec le reste de l'Inde. L'architecture y est portugaise, des maisons blanches pas très hautes. La plupart des madames se promènent en jupe-blouse, telles les braves Maria ou Ana qu'on connaît. Beaucoup de Porto à vendre, fait sur place à partir de raisins séchés, transportés depuis le Maharasthra voisin. Des restaurants de poisson à la pelle, et même du porc. Le porc, ce doux animal, inconnu en Inde, plus difficile à trouver que le boeuf -c'est dire !

Certains d'entre vous, dont Charles Rougé à tous les coups, le savent, Goa est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité. Mais quoi à Goa au juste ? Car Goa est un état, certes petit pour l'Inde, mais de la taille d'un département français tout de même (plus grand que le mien, plus petit que celui de Bertrand). Impossible de caser tout sur la petite liste de l'Unesco. Les plages bordées de cocotiers peut-être ? Non. La magnifique descente vers la mer, depuis le plateau du Deccan sur lequel se trouve Bangalore ? Pas non plus. Non, c'est Goa Velha, ou Old Goa, c'est selon, et en plus d'être selon, c'est là où les braves Lusitaniens avaient installé leur première capitale, début XVIème... A une dizaine de kilomètres de la mer, curieux. Une grosse ville, surtout pour l'époque. 200.000 âmes, c'était pas rien, surtout que c'était des âmes chrétiennes, qui valaient le double en ces temps obscurs. Bon, eh bien, Portugais ou Indiens, ils sont tous morts du choléra, et comme ils étaient chrétiens et pas hindous ou bouddhistes, ils sont allé au paradis au lieu de se réincarner. Les cons.

De Goa Velha, il ne reste que...je ne vous le fais pas deviner, c'est trop simple...des églises. Plutôt grosses, pas spécialement belles à mon goût.

De retour à Panjim, la capitale de l'état dans l'après-midi, on se promène un peu dans la ville, située sur un fleuve, près de la mer. L'envie nous prend d'aller voir cette dernière, nous on prend la pluie (la seule du week-end), une belle grosse pluie. Mouillés, on n'a mis qu'une heure à sécher, et on n'a mis que dix minutes à rentrer en ville, où les abris sont plus nombreux. En fait, question nombre d'abris, on s'est dit que le marché, c'est pas mal. Bertrand a acheté une chemise, moi des kurta-pyjamas, qui sont des ensembles châle-robe-pantalon très portés par les jeunes Indiennes. C'est du 40 je crois, si l'une d'entre vous fait ça, manifestez-vous, elles sont très belles -sinon, je ne les aurais pas achetées.

Repas gargantuesques le soir, passé en compagnie d'une voyageuse solitaire, une Portugaise qui ressemble à une Anglaise. Ca tombe bien, elle s'est exilée à Liverpool pour y enseigner sa langue. Courageuse elle est, trois mois toute seule, c'est long. On peut la voir au premier plan sur la photo.
Vous l'aurez donc compris, le lendemain, plage. Avant, petit détour par le fort du coin, qui valait surtout de réservoir d'eau douce pour les marins d'eau de mer. Joli point de vue tout de même. A la plage, les Indiens se mettent en rangs d'oignons à un mètre du rivage, les plus téméraires vont dans l'eau. Jusque mi-cheville, et tombent comme des héros au champ de bataille quand une vague arrive. Enfin, là je ne peux pas trop me moquer, c'est la mousson, les mer est forte comme les Pays-Bas au foot, et il y a du courant, on n'y est pas rentrés non plus.

Petites emplettes dans les échoppes locales, qui occuppent toute la longue grand rue. Puis retour pour le bus de 18h00, qui allait durer 13h. Passées à regarder un film magique d'incohérence, puis beaucoup de dodo.

En bref, au lieu d'aller s'y trémousser telle une sangsue qui veut nous mordre, on est allé à Goa s'y reposer. Et, ça tombe bien, on a réussi. Bel endroit.

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