Des hordes oranges ? Une ferveur toute particuliere ? Un petit sentiment d'intolerance ? Facile, l'arrivee du Tour de France pres du pays basque. Trop facile, ici, les velos, on les pousse presque aussi souvent qu'on n'est juche dessus. Niveau chaleur, les Basques, c'est Darjeeling.
Pensons a l'Inde. Vous avez lu l'article de Bertrand sur Bodhgaya, vous pensez a des Bouddhistes. Pas mal vu...on se rechauffe un peu, disons le Bihar.
Mais non. Le Rajasthan de la bonne reponse, celle qui brule, ce sont les braves Shivaistes. Soit les admirateurs du dieu hindou de la destruction, Shiva. Le orange, c'est la pour rappeler le safran, epice sacree.
Deuxieme question ? Que viennent faire ces gens-la sur ce blog, en ces temps ou le les articles peinent a suivre le rythme effrene de nos voyages.
Ben c'est que se tenait a Varanasi -anciennement Benares- le festival de cette espece de secte.
Troisieme question : pourquoi Varanasi ? C'est que cette ville (1 million d'habitants !) est le Jerusalem de l'hindouisme. Pas que Shiva y soit ne, non, c'est que quand, apres le barattement de la mer de lait, il a choppe la coupe emplie du nectar d'immortalite, il en a laisse tombe trois gouttes, dont une dans ladite cite.
Tres bien tout ca, mais depuis le barattement de la mer de lait, de l'eau a coule sous les ponts...Enfin, si ca existe en francais cette expression, les hindous ne semblent pas la connaitre. Du coup, ils boivent l'eau du Gange, a la grande horreur de Bertrand. Rappelons quand meme qu'au 19e siecle, un britannique l'a decrit comme etant un fleuve ou "meme un moustique n'oserait s'y baigner". Monstrueux fleuve, soit dit en passant.
En plus, c'est ecrit que si un mort se fait cramer (incinerer pour les sensibles) la-bas et disperser ses cendres dans le fleuve sacre, il echappera au cycle eternel des reincarnations pour aller au nirvana. Sauf les purs, qui sont directement lestes dans les eaux polluees. Par purs, il entendent enfant, femme enceinte, sadhu (vieux sage qui passe sa vie a prier) et...lepreux. Toujours est-il que ca vaut le coup d’essayer.
A Varanasi sont donc presents des ghats, rives amenagees en escalier, ou ils viennent faire leurs ablutions. Un spectacle pas impressionnant, mais fort tout de meme. Gache par les marchands du temple, trop nombreux. A l’epoque de Gandhi, ils existaient deja, et lui aussi, ca l’avait fache. C’est bien notre seul point commun avec ce saint homme.
Au fait, on a croise un espece de rasta francais, qui vivait entre France, Nepal, et Benares. Il parle hindi, et nous a explique que juste apres nous avoir fait le « namaste » en souriant, ils nous injuraient de la pire sorte possible (nos pauvres mamans, si vous saviez ce que vous subissez). Les hommes sont partout pareils.
Varanasi, une etape forte, mais pas inoubliable.
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