Jaipur, on a dit qu'on n'a pas beaucoup aimé. Les vendeurs, les rickshaws, on connaît. Pourtant, on y a quand même appris quelque chose. En l'occurence que se presser permet de visiter beaucoup, mais fatigue beaucoup aussi. Deux étapes dans le Rajasthan, Bikaner et le désert du Shekhawati ont donc fait les frais de la restructuration de notre programme, telles les pauvres Lip il y a quelques temps. Visiter moins pour se fatiguer moins, ça c'est du programme présidentiel qui plaît aux gens pour de vrai !
C'est donc à Jaisalmer que le train de nuit nous a posé. Enfin, train de nuit train de nuit, c'est sans compter les quelques heures réglementaires de retard, ça s'est plutôt fini en train de jour, mais c'est pas grave, on commence à être habitué à ne pas manger le midi (enfin pour dire vrai on en a sérieusement assez, mais faut pas le dire).
Jaisalmer, c'est un joli nom. Trois syllabes, plutôt douces. Ca finit par même par mer...et bien c'est pour tromper le chaland. En fait, pour gagner à qui veut gagner des millions, faut choisir la réponse la réponse C à la question "avec quoi rime Jaisalmer ? ", si les réponses proposées sont "avec mer", "avec Baudelaire", "avec désert" ou "avec les quatre fers en l'air".
Cette ville a aussi pour particularité d'avoir été riche grâce au commerce de pierre précieuses et de tissus, étant sur ce qui était la route du Pakistan. Maintenant que cette dernière s'est transformée en cul de sac, ils ont du retrouver une occupation. Certains se sont fait militaires (le Pakistan n'est qu'à 80 km), d'autres chameliers. Pourquoi chamelier s'il n'y a plus de caravanes ? Pour aller monter le désert (qui rime avec Jaisalmer, je répète) à tous les touristes de passage. Du coup, ils font des auberges pas chères (80 roupies la chambre double, trois fois moins cher que d'habitude) en espérant se faire du beurre sur le "camel safari". Nous on s'est dit qu'on allait économiser des sous et des contraintes en préférant des montures motorisées et sans bosses, à savoir des scooters. C'est vrai que c'est bien pratique, pour aller visiter les magnifiques temples jains éparpillés dans le semi-désert. Par contre, on a perdu un peu de sous dans l'affaire...Pour s'abriter d'une très improbable mais violente averse, on s'est réfugié dans un espèce d'enclos à chèvre, en laissant les clés sur le scooter. Le grain disparu, les clés de ma monture en avaient fait de même ! On sait pas trop si des chameliers les ont volées, ou alors si les chèvres ont tenté un nouveau plat, mais toujours est il qu'on a du mettre ledit véhicule dans une jeep qui traînait par là. Tant pis pour l'argent, tant pis pour le fait que cet imprévu nous a empêché de voir les vraies dunes de sables à la mode saharienne, ça fera bien sur le CV de dire qu'on s'est fait bouffer des clés de scooter par des chèvres dans le désert...En plus, c'est quand même quelque chose d'expérimenter la vie sous un sèche-cheveux géant. A 60 km/h, le fond de l'air était brûlant et sec comme une four à pierre. On a bu quelque chose comme 6 litres d'eau dans la journée. Faudrait faire un moratoire pour interdire l'utilisation du sèche-cheveux à quiconque qui abrite des poux, c'est inhumain !
A part ça, en plus d'avoir été sur la route du Pakistan et d'être au beau milieu du désert, Jaisalmer est une magnifique ville fortifiée. 6000 habitants tiennent entre des murailles qui n'ont été prises que trois fois en 700 ans. Heureusement j'ai envie de dire, parce que leur code d'honneur leur imposait de suicider femmes et enfants avant de donner un assaut final désespéré.
Des hauts murs beiges, un fouillis de maison de la même pierre, l'impression est saisissante. Le palais y est solide mais raffiné, un peu à l'image de ceux déjà visités. Le Mont Saint-Michel n'a qu'à bien se tenir ! Les marchands d'habits y remplacent la Mère Poulard, mais sans l'empressement d'Agra ou de Jaipur. Ca y est, Hampi est détrônée de sa place de numéro 1 des endroits à visiter en Inde (Jaisalmer a le même problème qu'Hampi, c'est que c'est long d'accès...heureusement qu'on a du temps).
Après ces trois belles journées, étape à Jodhpur. Plus classique, pas décevante non plus. Le fort y est énorme, et aussi très joli. Lui en plus n'a jamais été pris. Mais comme il passait après 4 de ses petits copains (Fatehpur Sikri, Agra, Jaipur et Jaisalmer), il nous a moins impressioné. La vue est pourtant belle de là-haut, à voir les murs bleus de cette grande ville, qui a déclaré que tout badigeonner d'indigo éloignait les moustiques et faisait plaisir aux brahmanes...on n'y croit pas trop, mais en tout cas c'est très joli. Faudrait faire passer un moratoire pour obliger les braves gens de Jodhpur à repeindre leur maison le jour où les Schtroumpfs arriveront sur Terre, parce que les pauvres s'y perdraient...
Fin de la première partie du Rajasthan, retour dans deux semaines...avec quelques provisions de glaçons dans les veines, parce qu'il y fait quand même chaud.
C'est donc à Jaisalmer que le train de nuit nous a posé. Enfin, train de nuit train de nuit, c'est sans compter les quelques heures réglementaires de retard, ça s'est plutôt fini en train de jour, mais c'est pas grave, on commence à être habitué à ne pas manger le midi (enfin pour dire vrai on en a sérieusement assez, mais faut pas le dire).
Jaisalmer, c'est un joli nom. Trois syllabes, plutôt douces. Ca finit par même par mer...et bien c'est pour tromper le chaland. En fait, pour gagner à qui veut gagner des millions, faut choisir la réponse la réponse C à la question "avec quoi rime Jaisalmer ? ", si les réponses proposées sont "avec mer", "avec Baudelaire", "avec désert" ou "avec les quatre fers en l'air".
Cette ville a aussi pour particularité d'avoir été riche grâce au commerce de pierre précieuses et de tissus, étant sur ce qui était la route du Pakistan. Maintenant que cette dernière s'est transformée en cul de sac, ils ont du retrouver une occupation. Certains se sont fait militaires (le Pakistan n'est qu'à 80 km), d'autres chameliers. Pourquoi chamelier s'il n'y a plus de caravanes ? Pour aller monter le désert (qui rime avec Jaisalmer, je répète) à tous les touristes de passage. Du coup, ils font des auberges pas chères (80 roupies la chambre double, trois fois moins cher que d'habitude) en espérant se faire du beurre sur le "camel safari". Nous on s'est dit qu'on allait économiser des sous et des contraintes en préférant des montures motorisées et sans bosses, à savoir des scooters. C'est vrai que c'est bien pratique, pour aller visiter les magnifiques temples jains éparpillés dans le semi-désert. Par contre, on a perdu un peu de sous dans l'affaire...Pour s'abriter d'une très improbable mais violente averse, on s'est réfugié dans un espèce d'enclos à chèvre, en laissant les clés sur le scooter. Le grain disparu, les clés de ma monture en avaient fait de même ! On sait pas trop si des chameliers les ont volées, ou alors si les chèvres ont tenté un nouveau plat, mais toujours est il qu'on a du mettre ledit véhicule dans une jeep qui traînait par là. Tant pis pour l'argent, tant pis pour le fait que cet imprévu nous a empêché de voir les vraies dunes de sables à la mode saharienne, ça fera bien sur le CV de dire qu'on s'est fait bouffer des clés de scooter par des chèvres dans le désert...En plus, c'est quand même quelque chose d'expérimenter la vie sous un sèche-cheveux géant. A 60 km/h, le fond de l'air était brûlant et sec comme une four à pierre. On a bu quelque chose comme 6 litres d'eau dans la journée. Faudrait faire un moratoire pour interdire l'utilisation du sèche-cheveux à quiconque qui abrite des poux, c'est inhumain !
A part ça, en plus d'avoir été sur la route du Pakistan et d'être au beau milieu du désert, Jaisalmer est une magnifique ville fortifiée. 6000 habitants tiennent entre des murailles qui n'ont été prises que trois fois en 700 ans. Heureusement j'ai envie de dire, parce que leur code d'honneur leur imposait de suicider femmes et enfants avant de donner un assaut final désespéré.
Des hauts murs beiges, un fouillis de maison de la même pierre, l'impression est saisissante. Le palais y est solide mais raffiné, un peu à l'image de ceux déjà visités. Le Mont Saint-Michel n'a qu'à bien se tenir ! Les marchands d'habits y remplacent la Mère Poulard, mais sans l'empressement d'Agra ou de Jaipur. Ca y est, Hampi est détrônée de sa place de numéro 1 des endroits à visiter en Inde (Jaisalmer a le même problème qu'Hampi, c'est que c'est long d'accès...heureusement qu'on a du temps).
Après ces trois belles journées, étape à Jodhpur. Plus classique, pas décevante non plus. Le fort y est énorme, et aussi très joli. Lui en plus n'a jamais été pris. Mais comme il passait après 4 de ses petits copains (Fatehpur Sikri, Agra, Jaipur et Jaisalmer), il nous a moins impressioné. La vue est pourtant belle de là-haut, à voir les murs bleus de cette grande ville, qui a déclaré que tout badigeonner d'indigo éloignait les moustiques et faisait plaisir aux brahmanes...on n'y croit pas trop, mais en tout cas c'est très joli. Faudrait faire passer un moratoire pour obliger les braves gens de Jodhpur à repeindre leur maison le jour où les Schtroumpfs arriveront sur Terre, parce que les pauvres s'y perdraient...
Fin de la première partie du Rajasthan, retour dans deux semaines...avec quelques provisions de glaçons dans les veines, parce qu'il y fait quand même chaud.
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