Ces derniers jours, c'était dans la peau d'Ali Baba qu'on a vu l'Inde. Des habits de cotons amples et colorés, une mine bronzée. On vivait -du moins la journée- dans forts et châteaux. Plutôt sympa, non ? Ouais, sauf que tout le monde le sait, la suite du titre n'est pas Ali Baba au Rhum ou Ali Babapapa, mais bien plutôt Ali Baba et les quarante voleurs. La méfiance toujours, c'est un peu pénible. Qui veut acheter beacoup trop cher du haschich, des pierres taillées, des voyages en rick-shaws ou en taxi, des nuits d'hôtels, des cartes postales, les services d'un guide voire de prostituées (!) trouvera son bonheur du côté d'Agra ou de Jaipur.
Agra, on était prévenu du côté mercantiliste, c'est les poings fermés et la mâchoire serrée qu'on s'est promenés du côté du Taj Mahal, du Fort rouge ou de la ville utopique de Fatehpur Sikri.
Cette dernière m'a beaucoup impressioné. Construite par le troisième empereur moghol, Akbar, au XVIè siècle, elle était un lieu de discussion des religions, bâti pour remercier l'ermite qui lui avait permis d'avoir enfin un fils. Cet Akbar, musulman de naissance, croyait à l'harmonie des peuples, et s'était donc choisi trois femmes de trois religions différentes (musulmane, hindoue et chrétienne). Puis, il a synthétisé ces trois dernières pour affirmer l'existence d'un dieu unique, bon et tout et tout. Malheureusement, cette religion, ainsi que la tolérance envers les infidèles n'ont pas survécu à sa mort.
Toujours est-il qu'à Fatehpur Sikri se trouvent un imposant palais, de pierre rouge, ainsi qu'une raffinée mosquée, alliant, tel le Taj Mahal, le grès rouge et le marbre blanc. Des arches superbes, un tombeau finement ciselé pour l'ermite, un régal pour les yeux. Même Carla Bruni déguisée en danseuse du ventre paraîtrait terne en comparaison, c'est pour dire.
Le palais était grand et pas moche, laissant une partie non restaurée se visiter "tels des aventuriers". En plus on y est tombés nez à nez avec Amélie Séguret, Anne-Laure Dubilly, Johanna Navarro et une des ses amies, des filles de Polytechnique pour ceux qui ne connaissent pas ces légendes vivantes. Les pauvres, elles n'étaient là depuis deux jours seulement, et tout s'abattait sur elles : la chaleur, la fatigue, les mains baladeuses à Delhi, les épices de la nourriture, la misère qu'ils ne cherchent pas à cacher, les rabatteurs et autres vendeurs si pénibles. Maintenant il n'y a aucune raison pour qu'elle ne soient pas contentes d'être dans ce beau pays, mais c'est vrai qu'il est difficile. Ces quelques jours "dans la peau d'Ali Baba" ont aussi été longs pour nous, extrêmement usants.
Le fort d'Agra, c'est moins de finesse, mais tout autant de travail. Beaucoup de palais composent la fortersse, laissant peu de place à la verdure, donnant une impression de solidité, de force extrême. Ce fort était réputé imprenable, on comprend pourquoi en voyant la taille des murs. Pourtant, comme David Douillet possédait aussi de la technique au délà de son physique avantageux, les fines mains n'ont pas été au chômage durant la construction du fort. Des murs incrustés de petits miroirs, des murs finement dentelés -pour que les femmes puissent voir sans être vues-, des mosaïques subtiles, ce fort n'est pas qu'un travail de rustre turc.
Jaipur, c'est la capitale du Rajasthan. Et c'est aussi la seule ville qui ne nous a pas plu pour l'instant. J'y ai été assez malade (fièvre+diarrhée), mais ça n'explique pas tout. Pourtant, le fort d'Amber, cousin de celui d'Agra, est beau. Pourtant, la ville est mignonne, toute de rose repeinte -depuis qu'au XIXè ils aient décidé de souhaiter la bienvenue au Prince de Galles de cette manière. Mais les rabatteurs sont trop patients, les rick-shaw wallahs trop nombreux, les vendeurs de pierres précieuses trop déterminés. Dire non cent fois par jour, non. C'est trop. Leur parler en hindi marche parfois, je plains les "innocents" qui, à peine atterris à Delhi, débarquent dans cette fournaise, où le soleil s'allie à tous ces voleurs (j'écris bien voleurs) pour nous faire tourner la tête. C'est d'ailleurs peut-être parce que c'est près de Delhi que les commerçants sont si tenaces.
Si Agra reste incontournable, on ne vous conseille donc pas de poser votre baluchon à Jaipur. A être trop durs, ils perdent des touristes. La société indienne vit de manière générale dans le présent, n'aime pas trop penser à l'avenir. Le concept de tourisme durable est aussi étranger à leur oreilles que la classification des animaux aux miennes (Bertrand m'a appris hier qu'une chauve-souris n'est pas un oiseau, même si ça vole cte bestiole). Un pays ne peut être parfait.
Agra, on était prévenu du côté mercantiliste, c'est les poings fermés et la mâchoire serrée qu'on s'est promenés du côté du Taj Mahal, du Fort rouge ou de la ville utopique de Fatehpur Sikri.
Cette dernière m'a beaucoup impressioné. Construite par le troisième empereur moghol, Akbar, au XVIè siècle, elle était un lieu de discussion des religions, bâti pour remercier l'ermite qui lui avait permis d'avoir enfin un fils. Cet Akbar, musulman de naissance, croyait à l'harmonie des peuples, et s'était donc choisi trois femmes de trois religions différentes (musulmane, hindoue et chrétienne). Puis, il a synthétisé ces trois dernières pour affirmer l'existence d'un dieu unique, bon et tout et tout. Malheureusement, cette religion, ainsi que la tolérance envers les infidèles n'ont pas survécu à sa mort.
Toujours est-il qu'à Fatehpur Sikri se trouvent un imposant palais, de pierre rouge, ainsi qu'une raffinée mosquée, alliant, tel le Taj Mahal, le grès rouge et le marbre blanc. Des arches superbes, un tombeau finement ciselé pour l'ermite, un régal pour les yeux. Même Carla Bruni déguisée en danseuse du ventre paraîtrait terne en comparaison, c'est pour dire.
Le palais était grand et pas moche, laissant une partie non restaurée se visiter "tels des aventuriers". En plus on y est tombés nez à nez avec Amélie Séguret, Anne-Laure Dubilly, Johanna Navarro et une des ses amies, des filles de Polytechnique pour ceux qui ne connaissent pas ces légendes vivantes. Les pauvres, elles n'étaient là depuis deux jours seulement, et tout s'abattait sur elles : la chaleur, la fatigue, les mains baladeuses à Delhi, les épices de la nourriture, la misère qu'ils ne cherchent pas à cacher, les rabatteurs et autres vendeurs si pénibles. Maintenant il n'y a aucune raison pour qu'elle ne soient pas contentes d'être dans ce beau pays, mais c'est vrai qu'il est difficile. Ces quelques jours "dans la peau d'Ali Baba" ont aussi été longs pour nous, extrêmement usants.
Le fort d'Agra, c'est moins de finesse, mais tout autant de travail. Beaucoup de palais composent la fortersse, laissant peu de place à la verdure, donnant une impression de solidité, de force extrême. Ce fort était réputé imprenable, on comprend pourquoi en voyant la taille des murs. Pourtant, comme David Douillet possédait aussi de la technique au délà de son physique avantageux, les fines mains n'ont pas été au chômage durant la construction du fort. Des murs incrustés de petits miroirs, des murs finement dentelés -pour que les femmes puissent voir sans être vues-, des mosaïques subtiles, ce fort n'est pas qu'un travail de rustre turc.
Jaipur, c'est la capitale du Rajasthan. Et c'est aussi la seule ville qui ne nous a pas plu pour l'instant. J'y ai été assez malade (fièvre+diarrhée), mais ça n'explique pas tout. Pourtant, le fort d'Amber, cousin de celui d'Agra, est beau. Pourtant, la ville est mignonne, toute de rose repeinte -depuis qu'au XIXè ils aient décidé de souhaiter la bienvenue au Prince de Galles de cette manière. Mais les rabatteurs sont trop patients, les rick-shaw wallahs trop nombreux, les vendeurs de pierres précieuses trop déterminés. Dire non cent fois par jour, non. C'est trop. Leur parler en hindi marche parfois, je plains les "innocents" qui, à peine atterris à Delhi, débarquent dans cette fournaise, où le soleil s'allie à tous ces voleurs (j'écris bien voleurs) pour nous faire tourner la tête. C'est d'ailleurs peut-être parce que c'est près de Delhi que les commerçants sont si tenaces.
Si Agra reste incontournable, on ne vous conseille donc pas de poser votre baluchon à Jaipur. A être trop durs, ils perdent des touristes. La société indienne vit de manière générale dans le présent, n'aime pas trop penser à l'avenir. Le concept de tourisme durable est aussi étranger à leur oreilles que la classification des animaux aux miennes (Bertrand m'a appris hier qu'une chauve-souris n'est pas un oiseau, même si ça vole cte bestiole). Un pays ne peut être parfait.
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