Quelle leçon tirer des attentats ? Plusieurs paraissent appropriées.
Déjà, et évidémment, cela montre encore une fois que la société indienne est violente. A l'échelle inter-communtaire, la preuve en est malheureusement faite. Mais de manière générale, être indien est un combat de tous les jours. Combat pour avoir un rang social digne de ses ambitions, pour être "bien vu" et obtenir un bon parti pour soi ou ses enfants. Combat pour ne pas perdre la face dans les relations entre gens, pour ne pas monter qu'on est faible, notamment au travail avec ses subordonnés. A ce propos, des Indiens nous ont récemment dit combien il est dur d'être parmi la classe moyenne, que la "lower middle class" est plus agréable. Pourquoi ? Parce que quand on est "middle-class", on va au resto, on flambe pour faire semblant qu'on est "upper middle-class", mais on n'en a pas les moyens...alors que les "lower middle class" n'ont pas besoin de faire semblant de pouvoir se payer des restos. Pour les pauvres, c'est bien sûr un combat de tous les jours pour survivre, pour ceux qui travaillent dans le tourisme pour avoir un peu de clients (s'il est pénible pour nous de décliner constamment des propositions, qu'en est-il pour eux, qui passent leur vie à se faire jeter plus ou moins poliment ?). Les riches se battent pour être encore plus riche, c'en est presque désolant.
Mais, de manière plus anodine mais quotidienne, ne serait-ce que faire une queue ou prendre un bus est une épreuve. Ca pousse, ça crie, aucune courtoisie. Au moins ils ne râlent pas quand nous les mangeurs de viande rouge on leur montre qu'on est plus forts qu'eux...Dans les magasins, c'est presque toujours la négociation qui prime, encore un moment de tension (d'ailleurs, ici dans le nord, certains magasins écrivent "tension free shop, fixed prices" !).
L'autre enseignement est l'espèce de fatalisme, ou de nonchalance, ambiant. Trois amis de Bombay se trouvaient dans le Gudjarat quand les bombes ont explosées, et ils n'ont senti aucune panique dans la ville. Des bombes explosent ? Que peut-on y faire ? Rien, donc allons au boulot comme normalement. De même, dans un bus, si notre voisin s'endort sur notre épaule, c'est qu'il est fatigué, laissons-le se reposer. La belle-mère nous rend la vie impossible ? C'est dans l'ordre des choses, je ne peux pas le changer. Donc j'accepte. Et en fait, on se rend compte que tout ça prend sa source dans la mythologie hindoue. Ici, un Dieu qui avait gagné une belle femme à un concours d'arc se voit imposer par sa mère de partager son cadeau avec ses frères, et le fait. Là, un basse-caste désire demande des cours à un grand archer, qui refuse. Il construit donc une statue de ce maître, et la vénère chaque matin avant de s'entraîner. Ca marche, il devient vite très performant. Le maître intrigué lui demande comment il a fait, et le basse-caste ne ment pas, lui révèle l'existence de la statue. Le maître demande donc son dû, en affirmant que c'est quand même grâce à lui qu'il a progressé. Le petit accepte donc de se couper le pouce en paiement (demande vicieuse, faite pour que le basse-caste ne puisse plus jamais manier l'arc et donc menacer l'élève officiel du maître...). C'est incroyable comme ils acceptent le destin !
Désolé pour cet article pas très fouillé, le temps manque.
Déjà, et évidémment, cela montre encore une fois que la société indienne est violente. A l'échelle inter-communtaire, la preuve en est malheureusement faite. Mais de manière générale, être indien est un combat de tous les jours. Combat pour avoir un rang social digne de ses ambitions, pour être "bien vu" et obtenir un bon parti pour soi ou ses enfants. Combat pour ne pas perdre la face dans les relations entre gens, pour ne pas monter qu'on est faible, notamment au travail avec ses subordonnés. A ce propos, des Indiens nous ont récemment dit combien il est dur d'être parmi la classe moyenne, que la "lower middle class" est plus agréable. Pourquoi ? Parce que quand on est "middle-class", on va au resto, on flambe pour faire semblant qu'on est "upper middle-class", mais on n'en a pas les moyens...alors que les "lower middle class" n'ont pas besoin de faire semblant de pouvoir se payer des restos. Pour les pauvres, c'est bien sûr un combat de tous les jours pour survivre, pour ceux qui travaillent dans le tourisme pour avoir un peu de clients (s'il est pénible pour nous de décliner constamment des propositions, qu'en est-il pour eux, qui passent leur vie à se faire jeter plus ou moins poliment ?). Les riches se battent pour être encore plus riche, c'en est presque désolant.
Mais, de manière plus anodine mais quotidienne, ne serait-ce que faire une queue ou prendre un bus est une épreuve. Ca pousse, ça crie, aucune courtoisie. Au moins ils ne râlent pas quand nous les mangeurs de viande rouge on leur montre qu'on est plus forts qu'eux...Dans les magasins, c'est presque toujours la négociation qui prime, encore un moment de tension (d'ailleurs, ici dans le nord, certains magasins écrivent "tension free shop, fixed prices" !).
L'autre enseignement est l'espèce de fatalisme, ou de nonchalance, ambiant. Trois amis de Bombay se trouvaient dans le Gudjarat quand les bombes ont explosées, et ils n'ont senti aucune panique dans la ville. Des bombes explosent ? Que peut-on y faire ? Rien, donc allons au boulot comme normalement. De même, dans un bus, si notre voisin s'endort sur notre épaule, c'est qu'il est fatigué, laissons-le se reposer. La belle-mère nous rend la vie impossible ? C'est dans l'ordre des choses, je ne peux pas le changer. Donc j'accepte. Et en fait, on se rend compte que tout ça prend sa source dans la mythologie hindoue. Ici, un Dieu qui avait gagné une belle femme à un concours d'arc se voit imposer par sa mère de partager son cadeau avec ses frères, et le fait. Là, un basse-caste désire demande des cours à un grand archer, qui refuse. Il construit donc une statue de ce maître, et la vénère chaque matin avant de s'entraîner. Ca marche, il devient vite très performant. Le maître intrigué lui demande comment il a fait, et le basse-caste ne ment pas, lui révèle l'existence de la statue. Le maître demande donc son dû, en affirmant que c'est quand même grâce à lui qu'il a progressé. Le petit accepte donc de se couper le pouce en paiement (demande vicieuse, faite pour que le basse-caste ne puisse plus jamais manier l'arc et donc menacer l'élève officiel du maître...). C'est incroyable comme ils acceptent le destin !
Désolé pour cet article pas très fouillé, le temps manque.
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